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Patrimoine&Bourse

L'incroyable pari à 1 million de dollars de Warren Buffett

C'est ainsi que le premier janvier 2008, le célèbre milliardaire américain, Warren Buffett, paria 1 million de dollars sur la sur-performance, à 10 ans, d'un fonds d’actions indiciel par rapport à un portefeuille composé de fonds spéculatifs dits Hedge Funds. Pari gagnant ou perdant ? 10 ans plus tard Patrimoine&Bourse fait le bilan.



Mais qui est Warren Buffett ? Quelques éléments pour cerner la personnalité.


Connu sous le nom d '« Oracle d'Omaha », Warren Buffett est l'un des investisseurs les plus fortunés de tous les temps. Son patrimoine représenterait, en 2020, la quatrième fortune mondiale avec 72 milliards de dollars selon Forbes.


Warren Buffett dirige le fonds d'investissement « Berkshire Hathaway » dont la capitalisation boursière atteindrait, en 2020, 553 milliards de dollars.


En 2010, Warren Buffett (accompagné de Bill Gates) a lancé le « Giving Pledge », invitant les grandes fortunes américaines à s'engager à donner la moitié de leur richesse à des œuvres caritatives.


Quid du pari à 1 million de dollars ?


L'Oracle d'Omaha sera-t-il fidèle à sa réputation, nous allons le découvrir.


  • Les règles du jeu


Les règles du jeu sont fixées (le premier janvier 2008), la performance relative des deux fonds sera relevée le 31 décembre 2017 (10 ans plus tard) et la récompense, 1 million de dollars, sera versée à l’organisation caritative choisie par le gagnant du pari.


Qui prend le pari contre Warren Buffet ?


Jeffrey Tarrant, feu fondateur et président de Protégé Partners, une société de gestion, établie à New-York, fondée en 2002, spécialisée dans l'allocation d'actifs dont le champs d'expertise se concentre dans la sélection de Hedge Funds pour le compte de ses clients (institutionnels ou clientèle privée).


L'enjeu du pari ?


1 million de dollars.


Dans le détail, chacune des parties versa 320 000 dollars dans un pot commun. La somme totale des mises, 640 000 dollars, est alors mutualisée pour acheter des obligations d'Etat américain d’échéance 10 ans (US Treasury Bond), de manière à assurer un capital de 1 million de dollars au 31 décembre 2017.


  • Les fonds sur la grille de départ


Jeffrey Tarrant (Protégé Partners) avait ainsi sélectionné un portefeuille composé de 5 Hedge Funds. Des fonds dits alternatifs à la gestion active, connus notamment pour pratiquer le trading à court terme sur actions via l'utilisation de produits dérivés et d'effet de levier.


De son côté, Warren Buffett a finalement retenu le fonds indiciel Vanguard 500 Index Fund Admiral Shares. Ce fonds indiciel, co-géré par Donald M. Butler et Michelle Louie, mène une stratégie de réplication physique totale de l'indice Standard & Poor's 500. Ce qui implique que le portefeuille du fonds soit constitué de l'ensemble des titres composant l'indice dans des proportions identiques à celle de l'indice.


Pour rappel, le S&P 500 (Standard and Poor's) est un indice américain composé de 500 valeurs cotées à la Bourse de New-York (NYSE). Il est représentatif de l'évolution de l'ensemble du marché américain puisque les titres qui le composent représentent les principaux secteurs de l'économie américaine.


  • 10 ans après, le bilan


Le 31 décembre 2017, l'heure du bilan est arrivée.


Le fonds indiciel, Vanguard 500 Index Fund Admiral Shares, a progressé sur la période de 71% quand le portefeuille de Hedge Funds retenu par Protégé Partners enregistra une performance cumulée de 22%. La lumière est ainsi faite. L'écart de performance entre les deux stratégies d'investissement apparaît conséquent.


Le match est donc remporté, sans conteste, par le fonds indiciel qui affiche une jolie performance moyenne de 7,1% par an sur la période, contre seulement 2,2% pour le portefeuille de Hedge Funds.


Pour l'anecdote, Warren Buffett reversa la totalité des gains du pari et même un peu plus soit 2,2 millions de dollars à l'association caritative Omaha's Girls Inc.


  • Les enseignements à retenir


Le coût de la gestion active n'a cessé d'augmenter depuis les années 1980. Si de nombreux gérants de fonds font mieux que le marché brut de frais, au passage du net, rares sont ceux qui réussissent à faire mieux. Un argument de poids en faveur de la gestion passive.


En effet, même si le marché français des fonds indiciels du type Exchange-Traded Fund (ETF) est en retard par rapport aux Etats-Unis notamment, les frais de gestion moyen des fonds indiciels restent autour de 0,3 % à 0,5 % par an contre 2% à 3% pour les Hedge Funds. Un écart conséquent qui ne laisse que très peu de chance aux gérants de fonds actifs de battrent le marché.


Toutefois, l'association des styles de gestion (active et passive) peut se révéler génératrice de valeur ajoutée au sein d'un portefeuille.


Fidèle à notre philosophie, nous sommes davantage partisans d'une construction de portefeuille du type core-satellite constitué :


  • en son coeur (core) de fonds indiciels appréciables pour leur pureté et la gestion du risque facilitée au sein d'une allocation d'actifs,


  • un moteur de performance relative (satellite) générée par la sélection de fonds typés autour d'un axe de valeur ajoutée et de biais précis.


Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la mise en place de stratégie d'investissement au sein d'un portefeuille de valeurs, les Masters Class Patrimoine&Bourse sont faites pour vous.


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