Peut-être l'avez-vous déjà remarqué ? Le rebond technique, est une allégorie très appréciée de la presse financière, parfois même trop appréciée. Mais revenons un instant en arrière, le temps pour moi de vous raconter la fabuleuse histoire de cet article.
Tout commence un beau matin, une tasse de café à la main, je consulte les derniers articles financiers de la veille, c'est alors que mon regard s'arrête sur un titre plutôt accrocheur :
"La Bourse de Paris clôture sur un rebond technique".
Parcourant l'article, je finis par comprendre que le rebond technique en question correspond à un mouvement haussier de 1,83 % retraçant le dernier mouvement baissier de la veille de 12,28 %. Simple rebond technique ou véritable retournement de tendance ? Comment se forger sa propre conviction de marché ? Depuis quelques années, nous pouvons remarquer que le marché de l'information est en plein essor, et la presse financière n'est pas en reste. Le flux d'information qui s'offre à nous devient de plus en plus intense, et les titres d'article de plus en plus accrocheurs. Seulement voilà, trop d'information tue l'information.
Alors comment reconnaître et interpréter un véritable rebond technique ?
Leçon n°1 : Qu'est-ce qu'un rebond technique ?
Le rebond technique correspond à un premier signal du retournement d'une tendance établie. En théorie, celui-ci sera d'autant plus fort que la tendance initiale était significative. Cette rupture matérialise la fin non pas nécessairement d'une dynamique du marché mais de la vitesse d'évolution qui était la sienne jusqu'à présent.
Comment l'interpréter ? Les investisseurs qui auraient dû renforcer leurs positions afin d'affirmer la tendance en cours n'ont pas été assez nombreux ou ont, au contraire, inversé leur position permettant alors la rupture de toute la dynamique du marché. Le changement de tendance paraît ainsi inévitable mais pas toujours...
Alors comment vous forger votre propre conviction de marché ?
Leçon n°2 : Qu'est ce qu'un rebond technique crédible ?
Pour répondre à cette question, une deuxième notion doit être abordée : le retracement en pourcentage.
Tous les mouvements de marché sont composés de phases d'accélération et de phases de consolidation. Les phases de consolidation permettent au marché de corriger d'un certain pourcentage les phases d'accélération.
Concrètement ?
Le retracement le plus connu est celui de 50 %. Ainsi, un mouvement baissier allant de 200 à 100, pourra être corrigé de 50 points (revenir donc à 150). Une fois ce niveau dépassé, le rebond sera jugé assez solide pour invalider l'hypothèse d'un simple rebond technique.
Il existe également d'autres retracements types : 1/3 (33 %) et 2/3 (66 %) très souvent observés par les investisseurs. Les amateurs de la théorie d'Elliott et des nombres de Fibonacci leurs préfèrent les ratios de 38 % et 62 %.
Lorsqu'on sait les reconnaître, ces indices peuvent être très précieux. En effet, la validation de ces niveaux de retracement vont permettre de confirmer ou non la reprise d'une véritable tendance.
Leçon n°3 : Savoir tirer les leçons de l'avenir
A cet instant, le mouvement que l'on observe peut tout aussi bien être une reprise haussière de long terme comme un simple rebond technique. Le seul juge de paix sera l'avenir. Ce sont bien les prochaines séances qui nous donneront le la sur les marchés. Autrement dit, c'est l'ampleur du rebond et sa force qui vous permettront de valider l'hypothèse d'une vraie reprise haussière.
Le rebond sur les prochaines séances devra atteindre les premiers niveaux de retracement évoqués de 33 % puis 50 % sans gros obstacles pour valider l'hypothèse d'une reprise durable de la tendance.
Dans le cas d'un échec à ces premiers niveaux, le rebond n'était effectivement que technique.
Leçon bonus n°4 : Repensez à Patrimoine&Bourse
Désormais, lorsque vous entendrez parler de rebond technique, repensez à Patrimoine&Bourse.
Cela vous permettra de vous forger une véritable conviction de marché mais également d'éviter de tomber dans le premier faux signal qui se présente à vous et qui peut être destructeur dans la création de votre futur patrimoine financier. Mais comment éviter un faux signal ? La réponse, la semaine prochaine.
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